Comme vous le savez bien, le Canada est considéré comme étant un pays très urbanisé : 80 % des Canadiens vivent et travaillent dans des milieux urbains. D’ailleurs, au cours des années 1990, nous avons pu constater que certaines régions métropolitaines du Canada d’où les gens peuvent se rendre facilement dans les grands centres urbains comme Toronto, Montréal et Vancouver ont continué de croître en s’étendant à des régions autrefois rurales.
Ces grands centres urbains font face à des défis interdépendants qui ont des effets nocifs sur la qualité de vie et leur durabilité à long terme. L’une des principales conséquences de cet exil vers les banlieues est sûrement l’étalement urbain qui amène une augmentation de la consommation d’énergie, la perte de terres agricoles (plus de 10 % des meilleures terres agricoles du Canada ont déjà été converties à des utilisations urbaines), la pollution de l’air, de l’eau et du sol et des problèmes de santé qui en découlent et affectent les éléments vulnérables de la population, soit les jeunes, les personnes âgées et les malades (Santé Canada).
À la mi-janvier, le Collège des médecins omnipraticiens de l'Ontario publiait leur rapport sur les conséquences de l’étalement urbain et son impact sur les personnes qui vivent en banlieue. Cette étude a permis de confirmer que l’étalement urbain est à la source de nombreux problèmes de santé, tels que l'hypertension, l'arthrite, la diabète et les maladies cardiorespiratoires, sont exacerbées par les conditions de vie liées à l'étalement urbain. De plus, dans ce rapport, on mentionne que les gens qui vivent en banlieue souffriraient également davantage de problèmes de santé mentale. Comment expliquer ces problèmes de santé ?
Le manque d’activités physiques
Depuis les dix dernières années, plusieurs chercheurs du domaine de la santé ont pris un recul afin d’observer l'environnement dans lequel on vit et son effet sur diverses problématiques reliées à la santé. D’ailleurs, leurs études a permis d’identifier certains facteurs qui influencent la santé des banlieusards.
L’augmentation des routes ou autoroutes qui rendent accessibles des régions situées en milieu rural, qui indirectement amène une hausse du taux de pollution de l’air et du bruit causé par l’utilisation accrue des automobiles. L’engorgement des routes et le nombre grandissant de voitures au Canada sont directement un impact sur la santé humaine et le milieu naturel.
Les banlieusards s’habituent à utiliser leur auto pour se rendre au travail mais aussi pour faire leurs épiceries, aller chez le dentiste, à la pharmacie... Dans bien des cas, il arrive souvent qu’en banlieue les services sont situés plus loin des demeures. Ce type d’environnement amène donc les banlieusards à abuser davantage de l’usage de leur voiture que les gens qui vivent dans les grands centres urbains. Il les privent ainsi des bienfaits de la marche ou de la bicyclette donc d’être physiquement actif.